Réalisé par David Cronenberg.
Avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Paul Giamatti
Sortie le 25 Mai.
Dans un New York en ébullition, l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine interminable. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville.
Après le très ennuyeux A Dangerous Method, Cronenberg persiste et signe son film le plus chiant, chiant étant à prendre ici au sens littéral et métaphorique, un pensum postmoderne qui va vous filer une migraine carabinée.
Comme dit si bien le romancier John Updike à propos du roman de Don DeLillo dont le film est tiré « le problème avec les contes où tout peut arriver, c’est qu’il ne s’y passe rien ».
Préparez-vous donc a subir une rude épreuve cinématographique, un calvaire, car absolument tout dans Cosmopolis est figé, a commencer par la mise en scène totalement statique où le verbe se substitue à l’action dans des tirades assommantes faites d’images et de métaphores porno-scatos sensées nous montrer que nous vivons dans une époque de merde. Le film est aussi interminable que la limousine de son héros, son surréalisme et son ironie nihiliste nous rappelle à quel point Buñuel était génial, tandis que Cronenberg, lui, a simplement renoncé a faire des films pour le grand public.
Il touche le fond de la nullité avec ce film intello branché complètement vide qui a naturellement séduit Thierry Frémaux, le pire sélectionneur de tous les festivals de cinéma, Razzie Awards compris.
Fast Tube by Casper