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Clik here to view.Réalisé par Angelina Jolie
Avec Zana Marjanovic, Goran Kostic, Vanessa Glodjo.
Sortie le 22 Février.
Bosnie
dans les années 90. Danijel est un soldat serbe et Ajla une prisonnière bosniaque retenue dans le camp qu’il surveille. Pourtant, avant le conflit, ils étaient amoureux et ils dansaient ensembles…
Le titre est bien , le film est encore mieux. Avec une maîtrise époustouflante à tous les niveaux, Angelina Jolie nous raconte une
histoire intime et universelle où l’humain et l’inhumain marchent main dans la main, font l’amour et se contaminent. Le scénario qui transpose « Roméo et Juliette » en Bosnie herzégovine et qui fait de Roméo un soldat fanatique déchiré entre son amour pour Ajla et son terrible père, a été entièrement écrit par la cinéaste. Impressionnant. Les deux personnages sont de beaux archétypes vivants et l’incertitude quant à l’issue de leur histoire demeure jusqu’à la dernière scène, la terrible reconnaissance.
Jolie veut nous en mettre plein la vue, nous gratifier d’émotions fortes et instantanées un peu comme Spielberg, elle n’hésite pas a montrer la violence dans toute son obscénité, elle ne recule devant aucun effet et elle n’a pas peur du pathos. Le film est porté par cette franchise et cette naïveté salutaire qui nous met face au génocide et nous précipite dans la guerre grâce à une mise en scène complexe et audacieuse qui multiplie les points de vue et joue en permanence sur l’effet de surprise. Plans omniscients, subjectifs, plan séquence au steadicam magnifiques, caméra portée, elle ose tout et réussit aussi bien qu’un Mel Gibson par exemple (le chef op est Dean Semler qui a photographié « Apocalypto »).
Les acteurs sont leurs personnages, tout fait plus vrai que vrai, on est à la fois dans le romanesque hollywoodien et dans le film de guerre hyperréaliste.
Evidemment, le film est orienté, il fait du peuple musulman la victime des nationalistes serbes, mais il n’omet pas pour autant de dire que
c’est une histoire de la stéréo comme disait Godard à propos du conflit israélo-palestinien. Pas de manichéisme primaire donc, juste un regard partisan américain et sensationnaliste qui va déplaire à une certaine presse, c’est sûr. Cette même presse qui n’aime ni Spielberg, ni les films de Mel Gibson.
Mais pour ce qui est du cinéma pur, il faudra bien reconnaître qu’une cinéaste est née.
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